Se lancer en entrepreneuriat avec d’autres associés ou faire cavalier seul ? Alex Robitaille, ancien entrepreneur, aujourd’hui consultant et formateur chez Korpus, répond, avec des exemples, à cette question importante.
Si « l’union fait la force » comme le dit l’adage, la question d’entreprendre en solo, ou plutôt de s’associer avec d’autres, taraude les esprits de certains porteurs de projets.
Michael a sauté dans un projet d'affaires sans même pas savoir de quoi il s'agit exactement. Il a juste fait confiance à Julien et ensemble ils ont développé une entreprise unique et très innovante. Leur collaboration est un véritable exemple de complicité entrepreneuriale.
Pour Alex Robitaille, un ancien entrepreneur converti à la formation et au service-conseil en entrepreneuriat, le premier constat qui se dégage est que «principalement, les gens veulent démarrer une entreprise de façon seule. J’ai eu beaucoup de travailleurs autonomes et généralement 10/10 arrivent en solo».
«La première raison est que les gens veulent être leur propre patron, donc plus de liberté d’action et ne plus être dans les lourdeurs administratives et décisionnelles », explique d’emblée notre invité. Et d’ajouter que l’autre facteur qui favorise ce choix c’est le secteur d’activité. « Moi, j’ai beaucoup d’entrepreneurs que j’accompagne qui sont principalement dans le service. Un ordinateur, la tête, des idées et c’est déjà parti…», fait-il remarquer.
En revanche, réunir des profils complémentaires et créer des synergies dans d’autres secteurs d’activités devient une nécessité dans certains secteurs tels que l’innovation technologique, le bioalimentaire, la transformation, l’exploitation et la production!
Il a bien connu les deux faces de la pièce: entrepreneuriat en solo et en duo. Écoutez les aventures entrepreneuriales hallucinantes de Jean-Louis Legault dans le 3e épisode de Simplement Audacieux.
D’autant qu’il s’agit, aux yeux de ce formateur, des secteurs où les «besoins sont beaucoup plus élevés » et que chaque associé apporte sa pierre à l’édifice. «C’est peut-être là où tu devras avoir des réflexes de dire : «il faut avoir un associé ou quelqu’un dans l’actionnariat». Car le coût du projet et l’offre de service sont tellement plus grands. Quelqu’un qui va être complémentaire pour m’aider, partager les responsabilités ou qui va m’aider à partager les risques si j’obtiens des financements», précise-t-il.
Une réflexion avant de s’associer !
Que ce soit en solo ou avec des associés, le rôle d’un spécialiste peut être déterminant dans la réussite du modèle d’affaires choisi. «La bonne façon de vouloir s’associer rapidement avec quelqu’un est d’abord d’aller voir un spécialiste. Chez Korpus, on offre le conseil gratuitement. On est un bel écosystème à Laval et on se partage les références. Il y a Laval Innov qui est disponible et super intelligent… Allez frapper à des portes et recevez des conseils gratuits», plaide M. Robitaille avant de citer l’exemple de Samuel, co-fondateur de Kiima, qui s’est doté d’un comité «aviseur». «C’est extraordinaire parce que ça te permet, gratuitement, d’accéder à une expertise, car tu as autour de toi des gens qui sont généreux et qui veulent te partager des trucs, en cas de besoins, en lien avec les questions de financement, de stratégie et d’innovation. Donc, on peut avoir accès à cette expertise».
Grâce à l'implication de plusieurs personnes de son entourage, Caroline a pu créer des outils éducatifs simples, colorés et vulgarisés. Ils permettent aux parents et aux professionnels de la santé et de l’éducation de favoriser le développement des enfants et de les sensibiliser aux différences individuelles. Découvres son histoire!
Pour notre invité, une chose est sure: «faire une réflexion avant d’embarquer avec un associé» afin d’avoir «un partage équilibré des tâches».
La raison ultime de vouloir s’associer avec quelqu’un étant le manque de certaines compétences, mais le « mariage» entre actionnaires est, dans ce cas, conditionné par les «mêmes valeurs, la même vision, la communication, la transparence dans l’information». « Il faut sentir cette couleur entre les actionnaires pour que ça fonctionne», tranche-t-il.
Plusieurs formations chez Korpus
Après plusieurs années passées sur le «terrain», Alex Robitaille fait profiter les entreprises de ses forces d’entrepreneur notamment dans le développement de l’autonomie, la création de projets, l’innovation… Chez Korpus, depuis 4 ans, illes aide tout simplement à atteindre leur plein potentiel.
"On [moi et mon frère] a deux tempéraments différents mais c'est ce qui nous amené ici. Sans mon frère, je n'aurais pas pris de risques mais je le freine souvent ce qui nous a évité peut être de faire faillite", raconte Émilie Turcotte qui nous partage son expérience au sein d'une entreprise familiale prospère.
«Korpus offre des services aux entreprises au sein de service scolaire de Laval. Notre mission est d’offrir des missions aux entreprises à Laval. Donc, du perfectionnement continue. On a la chance de s’appuyer sur notre réseau scolaire», rappelle-t-il. Six centres professionnels à Laval regroupant environ 50 programmes et formations qualifiantes (du DEP à ASP) et dans 10 secteurs d’activités (restauration, mécanique, hôtellerie, construction, horticulture, santé…) sont couverts par Korpus. «Donc, on couvre vraiment large… Car on a vraiment la machine derrière nous et on a accès à plein d’experts», note-t-il. Et d’ajouter que des services complémentaires tels que le programme de francisation sont assurés par sa compagnie.
STA, l’autre programme à explorer
Se lancer en affaires en duo ou en solo nécessite parfois du financement. Au Québec, plusieurs programmes d’aide ont été mis en place. L’un d’eux est le Soutien au travail autonome (STA) offert «par ServiceQuébec qui est basé sur deux volets». L’entrepreneur reçoit, chaque semaine, un revenu de 400 dollars, durant une année! «Ce qui est intéressant est qu’en parallèle, tu peux facturer tes premiers mandats sans être pénalisé sur la subvention», souligne l’expert en entrepreneuriat.
Le deuxième volet est l’accompagnement. «C’est de bénéficier de l’aide technique et de mon rôle de conseiller. Donc, je suis ton conseiller disponible pour te motiver et t’aider dans ta démarche entrepreneuriale pendant un an», conclut Alex Robitaille.
Notre invité Alex Robitaille, en bref
Détenteur d’un baccalauréat en administration des affaires, j’ai su acquérir au cours des années une expertise dans le domaine bancaire et de la vente. Je démontre une réelle passion pour l’entrepreneuriat, ce qui a marqué mon parcours ayant moi-même été entrepreneur pendant quatre années.
Au sein de Formation Korpus, je suis en mesure de mettre à profit mes forces d’entrepreneur, soit l’autonomie, la création de projets et l’innovation, et participe ainsi activement à l’atteinte du plein potentiel des entreprises. Depuis maintenant six ans, je siège au sein du conseil d’administration d’organismes en insertion sociale et en aide alimentaire : Grenier populaire et Moisson Laurentides. Ces implications ont su m’apporter de grandes valeurs d’entraide.
Avant d’intégrer Formation Korpus, j’ai occupé un rôle de conseiller en développement économique pendant six années au bénéfice des régions de Laval et des Laurentides. Cette expérience m’a permis de bien connaître ces secteurs et de maîtriser leurs particularités.